Les premiers habitants du site qui s’organisèrent furent les gallo-romains, ils habitaient au bord du fleuve, des vestiges de poteries, de tuiles et un four ont été mis au jour dans une gravière au lieu-dit « Berty ».
1096 : Communauté de Caudecoste
Le Pape Urbain II reconnut la communauté de Caudecoste. Mais les caprices du fleuve dont le cours était encombré de petits îlots et de bois, rendait cet habitat assez précaire, aussi ils se déplacèrent vers ce léger promontoire bien situé au bord de la première terrasse qui dominait toute la plaine. On y accédait par une côte courte mais âpre… Où l’on avait très chaud en arrivant au sommet : d’où son nom Costo Caudo.
Pour se défendre des bandes de pillards qui convoitaient les réserves des paysans et même des vikings qui firent des incursions en Agenais, ils entourèrent le village de palissades. Au village, étaient implantés les commerces et les notables, en plaine, les paysans, les serfs cultivaient des céréales, et de la vigne sur les hauteurs.
Vers 1270, une crue de la Garonne que certains historiens toulousains donnent comme la plus importante jamais enregistrée, dévasta une grande partie des abris et des cultures situés dans la plaine. Le petit village, entouré de palissades, ne pouvant accueillir tous ces gens qui ne voulaient plus construire si près du fleuve, il est permis de penser que les consuls de l’époque décidèrent à ce moment-là de construire une bastide plus importante et mieux défendue.
C’est donc entre 1273 et 1300 que fut menée à bien la plus grande partie de la construction de la Bastide de Caudecoste.
La Bastide : une place carrée, entourée de maisons avec un passage couvert appelé Cornière ou Arcades. Les rues se recoupent à angle droit. Certaines maisons possèdent un jardin sur l’arrière. Sur la place, 2 puits qui existent toujours. Le tout fut entouré de remparts, murs de pierres et de cailloux, de plus d’un mètre d’épaisseur et de 4 mètres de haut dont des vestiges se voient encore de nos jours. Une église fut construite sur l’emplacement de l’actuelle qui, elle, n’a que 100 ans.
Sur la place, des commerces, du moins sous les arcades : boucher, débit de boissons, échoppes de sabotier, tailleur, marchands d’étoffes et sur cette place, un marché où s’échangeaient et se vendaient toutes les productions agricoles de l’époque : oeufs, volailles, légumes, vins…
À l’extérieur, le Foirail où se tenait la foire : on y vendait le bétail de trait, les chèvres et les moutons ; foire importante : Caudecoste étant le centre géographique de ce qui allait devenir le canton.